In nomine et... taratata

Depuis quelques mois, j'ai lâché lâchement "ouech-ouech" et tu m'en veux terriblement d'avoir mis 4 "ch" dans la même phrase.

Pour calmer ton courroux, je t'apprends des mots du XIème siècle et t'annonce, non sans une once (IVème siècle) de fierté, que tu viens d'arriver (ou de revenir si t'as cru qu'il n'y avait plus de lumière) sur le premier blog cyclothymique* de la planète internationale virtuelle française au monde. Waouhhh, t'es content, hein ? Qu'est ce que la cyclothymie, me demanderas-tu ? Euh... t'as qu'à chercher sur Wikipédia, é-pi-cé-tout !!!

Oui, je le revendique bien haut, "Ouech-Ouech" est soumis aux variations d'humeurs de ses protagonistes, --> c'est à dire d'une famille toute entière, --> c'est à dire de moi qui, comme la tortue (rlututu) porte toute une maison sur le dos... lumbagos et 10 de der. Lorsque l'ambiance est joviale, format "no souci", que tout le monde est de bon poil et que les gosses vivent dans le placard, le blog s'anime et les blagues s'y nomment (pas de quoi, tu me dois 30 cts d'euros pour le jeu de mot ultra-naze). A l'inverse, en cas d'ambiance morose, causée par des problèmes divers et de printemps, c'est la page blanche, vide et plate comme une station de ski des Vosges en décembre.

Non, non, pas la peine de te précipiter sur la date du dernier article et calculer ; je te mâche le boulot parce que je suis symmmmmmpaaaaaaaa : 10 mois et 17 jours d'ambiance de merde, donc. T'affoles pas, je t'épargne les détails, je ne voudrais pas que tu te pendes non plus.

Tout ça pour te dire que la bonne humeur est revenue, comme ça, sans raison, sans prévenir, sans frapper, rien, et puis elle s'est carrément assise à notre table, la cochonne :

Lulu : Ouais, moi j'en ai marre, c'est relou de la bombe de balle de sa mère : tout le monde se moque de mon prénom qui fait "Cul" à l'envers.

Moi : Je sais mon loulou (t'as de la chance d'avoir échapé au prénom composé du même tonneau <-- pensée secrète). Mais tu sais, tous les noms sont sujets à moquerie entre enfants.

Lulu : Mais ils ont été inventés comment les noms de famille ?

Moi (et toute ma science, que je ferais mieux de la fermer franchement) : Tout au début, il y a longtemps, plusieurs siècles (voire ci-dessus), on utilisait les métiers des gens pour les distinguer. Par exemple : Philippe Leboulanger, Monique Charpentier ou Claude Brasseur, tu vois ?

Miss-Mia : Tu crois qu'il existe un Marcel Lassistantcommercial ou une Germaine Lapute ???

PS : La bonne humeur est priée de quitter la table... et privée de dessert !!!

(*) : Méga-rien à voir avec le cyclo-tourisme.

Ado glouton... ou pas !

Ta propre mère t'avait prévenue : "maman est un métier à temps plein" (Ouais ouais, à ras bord même !). Elle a juste un peu oublié de préciser (et je la soupçonne fortement d'avoir fait exprès) d'abord que ce n'est pas UN métier que tu exerces depuis que t'as poussé fort et fait le petit chien, mais plusieurs : infirmière, psychologue, policière, cuisinière, boxeuse, tiroir-caisse... Ensuite, qu'après presque 15 ans de bons et loyaux services - voire d'esclavage tendance masochiste - t'as franchement envie de filer ta dém. ou en douce au Vénézuela. Oui, tu rendrais bien ton tablier de maman, là maintenant, tout de suite, avant de coller des tartes ou que la sauce ne tourne franchement au vinaigre. A taaaaaaaable, bordel !

Au début, le job de cuisinière (concentrons nous donc uniquement sur celui là, sinon on sera encore là à la prochaine ère glaciaire) est sympa, pas de quoi réfléchir à t'en faire péter l'aorte : les 2 premières années tu fais biberons / petits pots, les 10 suivantes, steak frites / ketch'up, et tout à coup à la 13ème année, ça se corse (comme dirait Napoléon).

M'enfin, c'est quand même bizarre : la même personne, cette petite princesse que tu cultives comme un rosier précieux - et qui pique, aïe... euh - qui pouvait ingurgiter (mais 2 fois moins que son tee-shirt) des quantitiés monstrueuses de pâtes au jambon et à la sauce tomate, ne mange, aujourd'hui, PLUS RIEN ! Ca y est, l'angoisse monte en toi, tu perds le sommeil, tu ronges tes ongles en lui gardant celui de l'index pour qu'elle ait au moins un petit quelque chose à se mettre sous la dent. Bref, tu ne deviens pas à moitié chèvre mais complètement dingue. Tu as cogité dans tous les sens et tu finis par arriver à l'interdit, l'imprononçable, la hantise qui surgit du fond de la nuit et signe d'un "A" qui veut dire : demain j'Abats Kate Moss... euh... non... ANOREXIE !!! Ô mon Dieu, c'est l'enfer qui frappe à ma porte, toc toc toc !!!

Ressaisis toi, Super-Mother, et va-t'en mener l'enquête, que diantre !!!


1) Premières investigations "parlementaires" (du latin "qui parle avec son ado") : l'adolescente t'explique qu'elle est un être humain engagé pour une cause noble : elle se bat ardemment - au fond de son lit avec un PC - contre la maltraitance aux animaux. Elle refuse qu'on fasse du mal aux poules en les enfermant dans des poulaillers, même si tu lui expliques que dans le mot "poulailler", il y a "poule". Non, il faut de la verdure pour la volaille, des champs vastes pour le cheval, un coin chaud pour les cochons. L'ado se battra jusqu'à ce que mort du steak haché s'en suive : plus de viande dans son assiette, NA !
Qu'à cela ne tienne, tu cuisines des oeufs, du poisson mais pas trop, les arêtes c'est toujours pour ta pomme et tu commandes des protéines en compléments alimentaires...

Tu fais un flop et dix de der.
N'abandonne pas, Wonder-mère !!!

2) Deuxièmes investigations parlementaires : tu remets le couvert (mouhahaha, elle est bonne !) pour tirer les vers du nez du truc étrange qui te sert de gosse et qui commence sérieusement à te faire monter dans les tours. Il sait aller encore plus loin, le bougre : il défend non pas un animal, non pas 2 animaux, ni toute la faune de la planète, mais la flore avec. Eh oui, l'ado est aussi écolo parce que ça rime et que c'est tendance. Qu'il n'y ait plus de barbaque dans son auge ne suffit pas, il ne veut aussi que des légumes bio. Bin tu penses !
Hahaha, c'est qui qui fera moins le malin pour se lever mercredi matin et aller au marché ? "C'est Mounette !" répondirent les mioches en coeur !

Et rebelote, tu fais chou-blanc, échec et mat, l'assiette reste pleine.
Tu n'as plus le choix, "Extra-mama", tu dois sortir tes dernières cartouches : les...

3)... investigations placardières : Là, soudain, en ouvrant la porte du placard, la lumière se fait, éblouissante comme un miracle incandescant devant tes yeux ébahis et injectés de sang par ton envie de commettre un meurtre : c'est vide ! Enfin presque : tout est là, sauf les 12 paquets de gâteaux au chocolat que tu as acheté hier.

Oui, avant ton ulcère à l'estomac et la prochaine visite chez ton psy, parce que tu as l'impression de te faire bouffer, sache que l'adolescent grignote tout le temps et seulement quand tu n'es pas là...
...Pas seulement des gâteaux, bin non, IL TE RONGE, TOI AUSSI, COMME UNE BARRE DE CEREALES (je sais qu'on dit "un os", mais qui dit os dit viande) HAHAHAHA ! (<-- rires sadiques).

PS : Dans le prochain épisode, je t'énumèrerai le nombre impressionnant d'apports nutritionnels et de bien-faits qu'un adolescent est capable de te trouver dans un seul gâteau.